"En fait, tu vois Caro, ton problème c’est que tu n’as jamais été correctement inscrite dans le réel…
Ah bon ?! Et où est-ce que l’on s’y inscrit dans le réel ? plaisante la jeune femme.
À la mairie de ton arrondissement rétorque Simon pince sans rire… Tu demandes à parler avec l’inscripteur."
Entre Kafka et Lewis Carroll commence alors pour Caroline une longue quête pour son « inscription dans le réel ». Elle se déroule pour l’essentiel sous la férule et le contrôle d’un inscripteur au crâne chauve et à l’œil goguenard, qui est légèrement pervers.
Avec L’inscription, Chantal Montellier signe une nouvelle bande dessinée ambitieuse, tant du point de vue des couleurs, dont l’usage stylisé renforce le charme angoissant de l’oeuvre, que du point de vue graphique. Chaque planche est inventée et construite avec minutie, conférant une grande beauté à l’ensemble de l’oeuvre, et une force symbolique importante au dessin. Enfin, l’humour corrosif de l’auteur, et son écriture poétique, achèvent de faire de cette bande dessinée une des créations marquantes de cette rentrée littéraire. A découvrir absolument.