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Chantal Montellier

L’année dernière à Angoulême on enfermait les dessinatrices consentantes dans une “maison close” du deuxième degré (comme c’est drôle !), cette année, pour la célébration des prix attribués aux grands “fauves” de tous poils (y compris à l’homme des bordels thaïlandais !), on parsème les marches du podium de danseuses nues portant plumes et “chandeliers” sur la tête… Tout cela étant bien évidemment au deuxième degré ! (lire au sujet de l’utilisation, quelque peu abusive, du “deuxième degré” le magnifique livre du Dany-Robert Dufour La cité perverse déjà cité ici…).

Certains, et des meilleurs esprits, des plus développés, sont tout de même dupes du très utile et efficace “deuxième degré”.

Question : Jusqu’à quel (deuxième) degré tout cela va t-il descendre ?

Remarque : Pendant la crise de 29, le capitalisme en perdition se raccrochait au cul des Pin Up (et pas seulement celui de Betty Boop) pour faire bander le consommateur et le pousser à l’achat en excitant sa libido ; 80 ans plus tard on ressort les mêmes “arguments”, ce qui prouve à quel point le “ça” post moderne a avancé !

Idée : L’année prochaine à Angoulême je propose que l’on nous offre un beau spectacle sadien, avec esclaves sexuels en chair et en os (chrétiens ou non, mâles ou femelles, thaïlandais ou non). On les jetterait en pâture aux “fauves” après la nomination. Le tout au deuxième degré, of course !

“Cours camarade, le vieux monde est tout juste derrière toi, la bite à la main.”