Extraits
Dans le dessin ci-dessus, réalisé spécialement pour ce recueil, il a su rendre avec une absolue pertinence le rapport du singulier —la dessinatrice— à la multitude des machos dont elle ne rencontrera jamais le regard, uniquement le trivial besoin de la dominer, la posséder, la saillir.
"Dessinatrice sous pression" par Cardon
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Brito
[..] En grognant un peu, il dit d’’accord et s’exécuta. Je lui dois un magnifique dessin intitulé « Nous sommes tous des dessinatrices afghanes. » Je n’aurais pas osé le faire moi-même, de peur d’être traitée, une fois de plus, de paranoïaque et prise au premier degré.
Merci, Carlos !
Claveloux
[..] Dans les années 1980, nous nous sommes retrouvées dans la même revue Ah ! Nana, qui publiait des femmes dessinatrices avant d’être interdite par la censure masculine. Nicole y revisitait les contes de fées à sa manière gentiment féroce. La connasse et le prince charmant reste pour moi un véritable chef-d’oeuvre. [..]
Catel
[..] J’ai rencontré Catel Muller dans une émission de télé consacrée aux dessinatrices de BD. La vedette (féminine ?) en était Marcel Gotlib ! Catel était en compagnie de sa coscénariste, Véronique Grisseaux, aussi jeune et charmante qu’elle-même. Après l’émission, nous avons échangé quelques mots sur nos expériences respectives… [..]
Pétillon
[..] Quelques années plus tard, je découvrais Le Baron Noir qui était, lui, une subtile et désopilante métaphore animalière des rapports de domination. Ses dessins dans Le Canard Enchaîné me confortèrent dans l’idée que, sous ses airs de pasteur protestant, le sieur Pétillon était un génie de la dérision et un habile manipulateur de styles. [..]
Quelques invités
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Dessins de presse au féminin (très) singulier 1971 – 2001
paru chez Pop’com – Graphein en 2001
Ce recueil est le résultat de 30 années de lutte, de résistance, d’obstination, parfois dans des conditions très périlleuses.
C’est aussi l’occasion de faire une petite mise au point bio- et bibliographique.
Pour le lecteur, c’est une possibilité de revisiter l’histoire, de 1968 à nos jours, et cela de manière plutôt ludique.
Enfin, c’est un double miracle.
D’abord parce que toutes les conditions étaient réunies pour qu’il ne voit jamais le jour ; ensuite parce qu’il est une exception culturelle. En effet, combien de recueils, à ce jour, signés par des femmes, dans le domaine très masculin, pour ne pas dire mysogine, du dessin politique ? Aucun à ma connaissance, surtout sur une telle durée !
Alors n’écoutez pas « Big Brother », et osez y mettre le nez, vous ne le perdrez pas.
Table des matières
En guise de préface… dessinatrice sous pression (Jacques Cardon)
Ça commence dans une cour de récréation (Aimé Marcellan)
Chantal Montellier, féministe à dess(e)in (Annie Chastagnol)
Autobiographie pour rire
Non, rien de rien…
Des Beaux-Arts à l’agit-prop
Premiers dessins
Prisons
Femmes
Écologie
C.M., deux lettres forts suggestives (Yves Frémion)
Social
Patrons – Syndicats
Politique
Extrême droite
L’unichromosomie du fachomachisme (Didier Daeninckx)
International
« Chantal sait ce que souffrance signifie… » (Lazhari Labter)
Le dessin de presse entre la caricature et l’allégorie visuelle (Philippe Sohet – Yves Lacroix)
Télévision
BD
Chantal Montellier dans l’Unité (Nicole Chaillot)
Quelques invités (Brito, Cardon, Catel, Claveloux, Pétillon)
« Ça manque de femmes ! » (Brito)
Arthur, où t’as mis le corps ?
« Family life »
Chantal, as-tu du feu ?
Bibliographie
Message à faire suivre (Raphaël Parejo-Coudert)