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Chantal Montellier

J’ai tout regardé (sur internet, on ne lit pas !). J’aurais du

commencer par l’introduction. Tout y est dit.

En résumé, au départ, les "organisateurs-auteurs" pensent à une expo

de filles-auteurs de BD (…vraiment ?!). Au final, ils trouvent un

truc + bandant : ramener les dites auteurs à leur qualité de putes

(ou non) et donner à voir – au public et aux dessinateurs – comment

elles se comportent finalement sexuellement. Mais aussi leurs clients.

Nous voilà tous embarqués, dès le départ, dans les fantasmes de ces 2

"organisateurs-voyeurs" qui ne s’impliquent eux-mêmes jamais dans le

récit. Il y a surtout beaucoup d’ambiguité sur le fait que parfois ce

sont les auteurs qui parlent -Trondheim à la sécurité (laquelle ?!)

et Dupuy au vestiaire (!!) -, et parfois ce sont leurs personnages

qui s’expriment. L’idée annoncée étant une partie de bras de fer, une

compèt’ entre filles et garçons et au final, c’est le fantasme (hélas

classique) d’ hommes qui veulent faire rentrer les nanas (même et

surtout des auteures censées réfléchir sur elles-mêmes) dans leurs

fantasmes clos de maison à prostitution. Les lecteurs et visiteurs

vont être très excités par cette ambiguité : on va voir qui dans cette

maison ? Les auteurs en personne, leurs personnages ou leurs porte-

parole ? C’est marrant, cette idée pour moi se rapproche d’un climat

fasciste, – heureusement, à l’intérieur de ce lieu, des personnages

résistent mais pourquoi se sont-ils laissés entrainer ? -, avec des

masques, de la lâcheté, du sado-masochisme, une façade

irréprochable…