FLAGRANT DELIT D’OSTRACISME !!!
Invitée à un festival faisant la part belle aux femmes dessinatrices, je suis désinvitée car certaines de ces dames jugent ma présence indésirable ! Serait-ce parce que ma production est trop misérable ? Ou que, n’étant pas une nantie comme certaines, je suis indigne de figurer à leur côté ? Est-ce parce que je ne suis pas socialement, politiquement correct ?
Réponse au mail de Philippe Duvanel, directeur artistique de BD-FIL Festival international de bande dessinée de Lausanne :
Bonjour Chantal,
J’espère que vous allez bien. Je regrette de n’avoir pu vous contacter plus tôt et vous prie de bien vouloir m’en excuser. Je me dois, malheureusement, de revenir en arrière concernant notre invitation pour notre exposition Bulles de femmes – Bulles de vie. Il semble, en effet, comme vous m’aviez largement prévenu, que vous ne fassiez pas l’unanimité auprès de certaines de vos collègues. Nous avons essayé d’user la meilleure diplomatie mais force est de constater que nous n’y sommes pas parvenu.
– C’EST DE L’OSTRACISME !
L’absence de réponses de la part de certaines auteures nous ont, parallèlement, amenés à revoir le concept de l’exposition en le centrant davantage sur des auteures moins connues. Nous nous voyons dès lors au regret de cette décision (décevante je vous l’accorde).
– SCANDALEUSE !
Il est néanmoins acquis que nous présenterons vos derniers ouvrages (Tchernobyl mon amour et Sorcières mes soeurs) dans le cadre de la sélection de l’espace lecture de notre exposition et qu’ils seront disponibles dans la librairie que nous consacrons spécialement aux ouvrages de femmes ou sur les femmes.
J’espère, par ailleurs, que nous aurons, dans une édition à venir, le plaisir de pouvoir vous inviter. Je reste à votre entière disposition pour toute discussion et vous prie, une nouvelle fois, de m’excuser pour cette désagréable nouvelle.
– SCANDALEUSE NOUVELLE !
Avec mes salutations les meilleures.
Philippe Duvanel
C.M.
A lire également suite à cette affaire :
Les lettres de soutien à Chantal Montellier et un article sur ActuaBD