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Chantal Montellier

Les dessinatrices de « gauche » se mettent à penser ! Cela va t-il faire mal aux mâles surpuissants de la boîte à neurones ?

En réponse à un email envoyé par un ami qui pensait bien faire, « Séminaire d’Alain Badiou. Année universitaire 2009-2010 », je dis ceci : “- Cela fait des lustres qu’on va écouter les Badiou and co (co) assis sur nos culs, des lustres qu’on va écouter les Maîtres-rentiers du Savoir nous expliquer comment sortir de la caverne où ils sont eux mêmes assis sur les meilleures peaux, les plus épaisses. Cela avant d’aller manger un pied de cochon au Balzar entre soi et soie, soieries (et soies de cochons of course) !

Enfin, quelque chose comme ça.

Au final, c’est toujours les mêmes cochons qui trinquent ! (serais -je devenue populiste et anti-intello ? My god !!!) dont les badiou ne sont pas, bandes de planqués des institutions, révolutionnaires en peau d’âne ! Ombres de mots sur la caverne de nos espoirs naïfs, à nous « peuple de gauche », enculé jusqu’au trognon ! (Mais si, j’aime les intellectuels institutionnels ! Bien cuits ! Assis autour du feu devant la caverne en respirant l’air pur des forêts primitives !)

Alors debout les damnés du « matérialisme démocratique » et pas pour aller écouter les Maîtres ! (Voyez le Kangourou nomade, il agit à sa manière, dérisoire mais efficace, contre les gros cons bien laids, et leur botte leurs gros culs… C’est déjà ça !)

Sans compter que comme grande idée « LA GAUCHE » c’est quand même un millipoil abstrait ! (Les bêtes de la caverne, sont bien plus réelles !)

Badiou poil au biniou !

Bon, je sais j’exagère ! C’est un coup de sang, ça va passer. Mes excuses ! Je suis une émotive et une excessive, c’est héréditaire. Et Badiou , c’est pas le pire de mon point de vue, qui est très subjectif et n’engage que moi.

Voilà même de la pub pour ces séances « monumentales » :

Séminaire d’Alain Badiou. Année universitaire 2009-2010.

"Il est impossible de penser une césure quelconque dans les représentations dominantes sans s’en prendre à leur noyau, qui est ce que j’ai appelé le « matérialisme démocratique », et dont tout le ressort est qu’il n’y a rien d’absolu ni de vrai, mais seulement l’égalité des convictions personnelles et la finitude animale des identités.

Pourquoi notre guide, au regard de cette situation, est-il, depuis deux ans, Platon ? C’est que Platon a tenté la première justification rationnelle du point que voici : une vie digne de ce nom, la « vraie vie », pour parler comme Rimbaud, ne peut être qu’une vie où opère une Idée. Vivre, ce qui s’appelle vivre, suppose donc que quelque accès aux vérités absolues nous soit ouvert.

Pour parler selon les images du Maître, on dira que toute vraie vie opère une sortie de la Caverne.

Que cette sortie ne puisse se faire qu’en force, c’est bien ce que Platon affirme sans ambages. Il pressent aussi que le plus difficile est de se garder des fausses sorties, celles qui, doucement, pacifiquement, nous persuadent qu’on peut sortir sans sortir, qu’il suffit pour cela de se rapprocher d’une porte factice, trompe-l’œil majeur de ce qui, en fait d’images, se dispose dans notre Caverne « occidentale ».

L’année dernière, nous avons démontré que ce trompe-l’œil est aussi bien une Idée, à savoir l’Idée qu’on peut sortir sans Idée. J’ai proposé d’appeler cette Idée : la Gauche, laquelle inclut sans aucun doute sa propre gauche, la gauche de la gauche, petite fausse porte à gauche de la grande.

D’où que le sens authentique du platonisme est celui d’une double rupture : entre les opinions et les vérités, ce qui exige qu’on soit fidèle à quelque événement ; entre l’événement et son semblant, ce qui exige qu’on rompe avec ce qui nous vend l’oxymore d’une émancipation installée.

Nous allons conclure cette année, par une récapitulation monumentale de ce platonisme revisité. Nous parlerons de l’Idéation requise, des vérités éternelles, du Communisme sans Etat, de la crise de la négation, de la violence immanente. Nous parlerons, en somme, de toutes les conditions contemporaines de la vraie vie.

Il y aura une séance par mois à partir d’Octobre, le mercredi à 20 heures, à l’Ecole Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm, salle Jules Ferry. Les dates proposées à ce jour sont les suivantes : 28 octobre, 18 novembre, 16 décembre, 13 janvier, 17 février, 17 mars, 14 avril, 19 mai, 9 juin."