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Chantal Montellier

Sur le site de l’UJFP, une intéressante contribution de Serge Grossvak :

“Nous vivons une « affaire Dreyfus » à l’envers.

Derrière l’émotion, plus que justifiée, qui s’empare de notre pays, nous vivons une page majeure et structurante de l’histoire de la France. Nous vivons une affaire Dreyfus à l’envers. Si « l’affaire Dreyfus » était à l’initiative des forces progressistes et avait amené l’émergence des valeurs émancipatrices, cette phase critique que nous vivons actuellement est portée par les forces conservatrices porteuses du regard du dominant, du soumettant, du bon en guerre contre le mauvais. La France de Victor Hugo se ferme, la longue histoire rebelle et révolutionnaire s’enterre. Le camp de la « gauche de gauche » a du souci à se faire.

Il est difficile de croire que notre capitaine de pédalo ait pu être à la conduite de ce travail puissant de l’opinion publique. Le regard sur la mort et l’horreur est conduit de main de maître en simple pulsion de rejet, en condamnation morale aveugle. Nous sommes les bons, ils sont les mauvais. Nous défendons « nos valeurs », ils sont des barbares. Et peu importe si « nos valeurs » sont plus boursières qu’humaines, si notre liberté est la liberté des puissants de nous mépriser, si notre égalité est chassée de notre vie réelle, si notre fraternité est tirée vers les injonctions à se soumettre, le racisme en découle. Peu importe ! (…)“

lire la suite : http://www.ujfp.org/spip.php?article3765